lundi 16 avril 2012

Du Risque Des réseaux sociaux ... et un peu de fromage SVP

Je viens d'assister à 3 conférences (dont 2 en tant qu'animateurs) ou toutes les questions se sont concentrées autour des risques induits par les media sociaux ce qui inévitablement a permis d'occulter tous les bénéfices qui leurs sont dû, et je dois avouer qu'à la longue, ça me fait sortir complètement de mes gonds. 

La vie est risquée, voire dangereuse, d'ailleurs on finit toujours un jour ou l'autre par en mourir. Néanmoins certains hommes ou femmes par moment se mettent "en danger" afin de progresser, une première fois en apprenant à marcher ils acceptent de se mettre en déséquilibre alors même qu'ils viennent d'apprendre a se tenir bien stable sur leurs 2 pattes.  Ainsi donc pour progresser, notre vie est une succession de prise de risques à prendre et ceux-ci apparaissent d'autant plus importants qu'on ne comprend pas quelle est réellement leur nature, ni quel bénéfice on pourrait en tirer si d'aventure ce risque pris conduisait à un succès. Or si on ne connait pas la nature du risque , il est difficile d'en mesurer son intensité. 

Qu'en est il pour les media sociaux et la "présence sociale" pour des entreprises ou des professionnels? Le risque quel risque ? Si le risque est que l'on relaie vos informations de manière massive de type bad buzz soyez rassurés votre courbe d'apprentissage sera respectée,  au début vous parlerez tout seul, et normalement quand vous aurez une audience significative vous aurez compris dans quelles ornières ne pas tomber. En effet , ce qu'on oublie de dire c'est que dans un premier temps le risque auquel vous vous exposez le plus est celui de vous retrouver tout seul sur un réseau à parler avec vous même. Ensuite vous aller contaminer d'abord vos cercles proches , puis vos amis et partenaires aux intérêts communs avec vous, ils constitueront votre premier cercle, et vous permettront s'ils sont engagés à vos cotés de constituer une garde prétorienne, qui tempèrera les premiers éventuels dérapages ( un peu à la manière des anticorps présents dans un fromage au lait cru permettent de combattre une bactérie, là où la même bactérie peut s'avérer redoutable si vous la retrouvez dans un fromage pasteurisé non armé de ces anticorps - métaphore fromagère déjà évoquée au colloque ctoutcom  et en partie à l'origine de ce post )  . Ensuite à vous de créer et de conserver le même type de lien avec les nouveaux arrivants de votre communauté afin qu'ils puissent défendre vos intérêts sinon à votre place du moins à vos cotés en cas de coup dur. 

Ainsi pour résumer , le risque est d'autant plus fort à priori que vous parler à une communauté nombreuse mais il est d'autant plus minoré que vous saurez créer un lien fort avec cette communauté. Ceci pour dire qu'il ne faut pas chercher à tous prix le nombre mais en priorité le bon ratio Nombre / engagement . Enfin minimisons aussi l'effet bad buzz, si vous n'êtes pas dans le déni, et que vous faites face en assumant vos responsabilités, votre minute de gloire négative sera de courte durée et vous pourrez bientôt bénéficier d'un contre courant positif . D'autant que, les internautes se familiarisent avec ces OCNI (Objets Communiquants Non Identifiés) que sont les bad buzz , qu'ils ont tendance à s'amuser avec, ce qui le plus souvent (même si les marques le vivent mal au premier degré) , a souvent tendance à minimiser les effets . Je reste convaincu que la pub des 3 suisses avec apparemment "certains ne savent pas que pour 9,90€ ils peuvent s'acheter un slip de bain" , + la kyrielle de photomontages mettant en scène le "monsieur tout nu " de la redoute qui ont circulés sur le net ont contribués à minimiser la gravité de l'incident de la marque et à le transformer en un épiphénomène quasi positif. 

 Donc finissons en avec cette peur de l'inconnu, de l'étranger, du terrain non balisé , non juridiquement tracé, pour une fois vous avez devant vous un espace qui pour l'instant ressemble encore à ce que les anciens appelaient jadis Liberté. Profitez en, ça risque de ne pas durer tant les tentations sont grandes pour les politiques de faire la loi dans cet espace sur lequel ils n'exercent aucun pouvoir. Un grand nombre de personnes aimeraient que ça ne dure pas et vous apporter plus de sécurité en cadenassant cette liberté, car internet en général et les médias sociaux en particulier constituent un espace ou vous pouvez encore pour l'instant essayer de tracer votre propre trace dans le champ infini de poudreuse qui s'ouvre devant vous, mais attention , si vous voulez tout sécuriser, devant ce beau champ de poudreuse il y aura bientôt des barrières et un panneau noir et jaune avec de grosses lettres indiquant Hors piste interdit !!! Alors soyez responsables, entreprenez, vous verrez que le plus grand risque pour une entreprise ou un professionnel c'est de subir ces nouveaux médias et ne pas choisir d'y être actif, c'est se laisser dériver au bon vouloir des flots sans pagayer pour orienter votre kayak et le garder ainsi dans la ligne du courant. La passivité mène à l'angoisse qui est une peur sur laquelle on ne peut mettre un nom. Le meilleur moyen de combattre l'angoisse est de se lancer dans l'action. Alors n'hésitez plus, foncez, et si vous avez  besoin qu'on vous tienne la main pour faire vos premiers pas, appelez moi... (même pas peur ;) .

2 commentaires:

  1. Tu as raison, le pire c'est de ne rien faire, d'être seul, bref ne pas prendre de risques, de ne pas exister, ne pas vivre : quel ennui !!

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  2. Salut Vincent,

    Ton post me rappelle mes vacances à Méribel, où les sentiers hivernaux de promenade sont tellement encadrés et verrouillés que tu as l'impression que toute tentative de liberté est une atteinte à la collectivité!

    Je partage ton agacement, car nos présences sur Internet ne sont, dans la quasi totalité des cas, que le reflet de nous-mêmes, et ça c'est rarement mortel.

    Je partage aussi ton agacement quand il s'agit de transformer Internet en un jardin d'enfant avec des attractions aux normes et entouré de grillages rassurants, pour adultes déresponsabilisés et incapables de la moindre initiative, de la moindre exploration d'un territoire non cartographié et non sécurisé, et où donc on peut potentiellement se fouler le petit orteil...

    D'autant que moins on se met en danger, plus la peur vient vite... ce qui a des répercussions négatives sur tous les aspects de la vie personnelle et professionnelle, d'ailleurs.

    Cependant il semble malheureusement que de tels discours deviennent ceux de vieux réacs nostalgiques d'un temps que les moins de 20 ans...
    Alors soyons réac jusqu'au bout, et réhabilitons la prise de risque, l'inconfort, le droit à l'erreur, mais aussi l'exploration, la découverte, la sérendipité, les nouveaux horizons!

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